mercredi 30 juillet 2008

AU PAROXYSME DE LA COLÈRE

Je n’ai pas l’habitude de me déclarer vaincue, mais cette fois ci, SI ! Je le suis belle et bien. Je me sens impuissante, férocement écrasée, incapable même d’y penser calmement pour dénicher une quelconque issue et c’est précisément ce qui fait monter en puissance ma colère.
De quoi s’agit-il ?
En bref, il s’agit du comportement des mâles dans notre société et de notre misère culturelle ! Je dis bien "des mâles " pour deux raisons :
parce que leurs comportements sont régis par des lois, des principes, des concepts et des motivations qui sont à des milliers d’années lumières des valeurs humanitaires, des valeurs d’équité et de parité, des valeurs qui produisent, progressent, affinent et affirment la dignité que ce soit de la personne, surtout ceux qui ne sont qu’en période de construction et d’évolution ( les enfants et les adolescents en particulier) ou celle de la vie toute entière.
Parce qu’ils voient la FEMME à travers le regard d’un animal qui ne pense et ne réagit que pour deux envies ou deux réflexes uniquement : la nourriture et le sexe ! Alors, par convoitise ou par stupidité, la femme à leurs yeux n’est la visée que de deux finalités : le sexe et le maximum de sévices pour garantir leurs servitudes, leurs esclavagismes, leurs dominations, leurs subordinations, leurs infériorités, leurs profils-bas, … et la liste est encore longue !
En ce qui me concerne, j’ai toujours cherché à me construire en femme libre, en un être humain qui fonctionne au-delà des préjugés. J’ai constamment affronté mes conditions socioculturelles que m’imposent la famille et la société, en "jouant avec" comme le fait un avocat avec la loi, en travaillant car le travail a toujours était mon unique alternative "d’accaparer" ma liberté et ma dignité.
Pour ne pas céder, je me suis promise deux devises :
La liberté ne s’offre pas, elle se mérite, donc il faut toujours se battre pour la conquérir et la mérité.
Ne jamais compter sur quelqu’un d’autre que ma personne pour la réalisation d’un travail ou d’un service que je suis capable d’effectuer toute seule.
Et bien que je ne nage pas dans le bonheur à présent, ça n’empêche qu’au moins j’ai acquis ma liberté de conscience. Je souffre au quotidien, mais d’une souffrance génératrice de lutte, de courage et de paix intérieure.
Rien ne m’arrêtera, à par la mort et même cette dernière ne me fera qu’accélérer pour confirmer et affirmer la dignité de toute FEMME dans ce monde. Ma rage de vivre, ma soif de liberté et ma révolte me donnent un appétit démesuré à étudier les systèmes et les structures cognitives qui orchestrent l’inconscient collectif de notre société et sa misérable culture.
- Qu’est-ce qui me plonge dans cet état d’âme d’impuissance et de colère ??
- Se sont, en particulier, deux personnes : mon frère et mon beau frère (le mari de ma sœur, pour être précise). Tous deux n’ayant chacun que des filles et pas de garçon pour affirmer leur virilité, ils se permettent d’infliger à leurs filles les pires des frustrations.
I- En ce qui concerne mon frère, ses filles ont encore l’âge des 8 et 10 ans donc ce sont encore des enfants, et c’est uniquement parce qu’elle sont des filles qu’elles doivent être obéissantes et respectueuses envers la morale de nos ancêtres même pendant le jeu en s’amusant où tout est partagé entre le bien et le mal, le Halal et le Haram, ainsi qu’elles ont droit quotidiennement au châtiments corporels, au rappels incessant à l’ordre de la bonne morale et du comportement conforme aux règles sociales ou encore une bonne gifle suffit à rappeler tout le monde à l’ordre : la mère et ses filles ! N’est-ce pas RIDICULE avant d’être injuste ???????
II- En ce qui concerne mon beau frère, alors là c’est quelqu’un qui ne m’inspire que détresse et Vengeance venant de sa part !
C’est que ses filles, qui ont respectivement 15 et 17 ans et qui ont toutes les deux d’excellentes résultats scolaires (des moyennes toujours entre 14 et 17), souffrent toutes les deux de leurs conditions qui se résument en une autorité exclusive et arbitraire de leur « guide spirituel dans la vie » leur père. Toutes les deux souffrent chacune à sa manière, mais leur malaise est le même :
* une adolescence déchirée, une peur persistante et pesante d’être dans toutes les conditions persécuter comme des fautives potentielles !!!!
* une autorité et une surveillance collée de la part de leur père qui affiche des présupposés qui font de la femme, toutes conditions confondues, « un vagin prêt à l’invitation à l’assaut du mâle pour en profiter ».
Matériellement, elles ne manquent de rien, elles n’ont qu’à dicter leurs volontés et leurs désires seront exhaussés (concernant la nourriture, les vêtements, …) mais :
Elles n’ont pas le droit de faire deux pas hors de la maison paternelle sans être accompagnées de leur père et dans le cas échéant, et bien sûr avec sa permission préalable, elles n’ont le droit d’être accompagnées que de leur mère !!!!
Elles n’ont pas le droit de fermer la porte de leur chambre quand elles sont sur Internet, car il faut que l’écran soit visible du salon où il les surveille de temps en temps et avec un mot d’ordre de ne jamais effacer l’historique de navigation pour qu’il puisse récupérer les traces de leurs pages et des sites visités.
Elles risquent l’humiliation et la punition si l’une d’elle ne lui dit pas BICH-FA en le voyant boire ou manger, ou de ne pas lui dire SA-HA en le voyant sortir du bain, retourner de chez le coiffeur ou tout simplement en le voyant avec un nouvel habit !!
Leurs vies est un éternel enfer !!!!!!!!!!!
La grande question qui me ronge :
que pourrais-je faire face à de telles âneries ?????? C’est que à part les concilier avec elles mêmes le temps d’une rencontre pendant les vacances scolaires ou par téléphone et surtout de les inciter à s’éclater dans le travail scolaire en premier lieu, et dans la lecture, l’écriture et aussi les forums de discussion sur Internet???????
A plusieurs occasions, j’ai essayé de lui faire comprendre que :
1- L’adolescent(e) a un pied dans l’enfance et l’autre dans le monde des adultes ;
2- Que les sentiments sont la vraie richesse psychologique des adolescents ;
3- Que le stress de notre époque les blesse d’où la nécessité accrue de maintenir ou de rétablir un dialogue avec ELLES ;
4- Que le désir d’indépendance et la réaction d’opposition sont tout à fait normaux à leur âges ;
5- Enfin, que l’une des multiples sources de la révolution de mai 68 se trouve dans ce CONFLIT, qui mérite de chacun de nous plus d’intrépidité, de courage, de preuves de réalisme, d’audace, de franchise et de respect pour soi- même avant tout, pour réussir à acquérir le respect des autres et en premier lieu le respect de sa propre progéniture !!!!???????Contre tous les préétablis RIDICULE !
Mais, qui a le dernier mot pour ces enfants et ces adolescents ?

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