samedi 20 juin 2009

TI BARRA BARKA !


Ceci est l’énoncé du 3ème problème de l’épreuve des mathématiques proposée aujourd’hui aux élèves désireux rejoindre nos écoles préparatoires pilotes !
Lisez bien ceci ! ِcherchez la FAUTE ?
المسألة رقم 3
"قرّرت شركة فلاحيّة توسيع نشاطها في مجال تربية الأبقار وتحويل الحليب،
فاشترت قطعة أرض مستطيلة الشّكل قيس محيطها 360م وقيس طولها 2/3 قيس عرضها وذلك بحساب 2،400 د المتر المربع الواحد. ...

Entre l’erreur et la faute, il y a une très large différence.
Cette différence est d’ordre conceptuel, épistémologique et même éthique !
Ne dit- on pas que : "L’erreur est inhérente à l’esprit humain."
Ça c’est vrai, c’est acceptable, c’est même évident et la réalité de la classe ou de la vie tout court en est la preuve irréfutable de ce fait ! Cette réalité qu’on découvre clairement avec les didactiques des disciplines qui mettent toute pratique pédagogique et tout enseignement à l’épreuve de la réalité concrète ! Michel FABRE, dans son ouvrage intitulé "BACHLARD éducateur ", disait que : "Penser, c’est se tromper et corriger ses erreurs." Donc, l’erreur est acceptée mais seulement dans les situations d’enseignement- apprentissage qu’elles soient des situations scolaires ou sociales ou autres. L’erreur doit être même le pivot central du projet didactique.
Mais, et comme c’est le cas aujourd’hui, dans une situation d’évaluation et dans le cadre d’un concours à l’échelle nationale pour l’entrée aux écoles préparatoires pilotes, il est inconcevable et ça ne relève d’aucune logique pédagogique de rencontrer de telles « FAUTES ». Ce qui c’est passé relève de la faute et non de l’erreur, et la faute devient un préjudice qui sollicite non pas la nomination ou le jugement des coupables car ce n’est pas le plus important à mes yeux, mais plutôt ce dont on a besoin c’est du courage, de l’audace et de l’aisance d’esprit à en parler et en discuter, non pas entre voisins ou amis ou collègues mais entre citoyens.
Aujourd’hui, j’ai vu des parents d’élèves furieux, au paroxysme de la colère.
Aujourd’hui, j’ai vu des élèves en larmes frustrés qui se culpabilisent, qui doutent, qui sont déstabilisés où leur confiance est ébranlée à cause d’une faute dont ils ne sont pas prêts à oublier !
Aujourd’hui, j’ai vu toutes les réactions possibles, mais jamais je ne croyais entendre une personne qui disait : "TI BARRA BARKA !ech fiha lihkaya" (laissez tomber ça n’a aucune importance !), alors qu’est- ce qui a de plus d’importance que l’éducation et l’équilibre de nos enfants et de nos élèves ? Et qu’est- ce qui a de plus d’importance que de faire les choses dans les règles du respect de notre travail et de nos charges?
Je tiens ici à valider la thèse qui dit que parmi les causes de notre sous développement il y a nos systèmes éducatifs, l’éducation qu’on réserve à nos enfants en les imprégnant par exemple d’une nonchalance maladive, …

voici enfin l'énoncé de la totalité du problème:




8 commentaires:

MrGhabi a dit…

La longueur est 2/3 (3/2) la largeur.

C'est une faute de frappe.

DIDON a dit…

je pense qu'il est clair dans l'énoncé de l' exercice que c'est la longueur (et non la largeur) qui correspond aux deux tiers de la largeur
Il y a pas de confusion ou de faute de frappe
c'est plus exactement une faute "grave" d'inattention et d'un travail dont la hiérarchie bureaucratique tient l'hégémonie à l'encontre du savoir et du travail bien fait!
c'est ce que je pense et ce fait est pour moi très grave!

khanouff a dit…

Je te rejoins dans ton cri de colère pour dire qu’il n’est pas possible de se résigner et de continuer à subir, à accepter ce fait accompli. Mais souvent il m’arrive aussi de me demander si ce combat n’est pas vain, si ce souhait, ce désir de voir se redresser la barre n’est pas appelé à rester un veux pieux , s’il est encore possible d’abandonner ce rafiot qui prend de l’eau de toute part, d’aller voir ailleurs, partir, tenter de prendre racine dans des terres plus riches, sous des cieux plus claires et avec air plus respirable, pourquoi pas et ce n’est nullement de la capitulation, ni de la fuite…
Bon début de semaine.

DIDON a dit…

un grand merci à khanouff pour ce précieux commentaire.
tout ce que je n'arrive pas à accepter c'est qu'ils soient (administration et enseignants)loin de réagir avec le sens des responsabilités.

DIDON a dit…

الي سي "توضيح" عندما أقول وانه يجب القضاء على الحركات الاسلامية أقصد الالتزام القانوني والاخلاقي بعدم تأسيس أحزاب سياسية حول المرجعية الدينية والا اصبح الانتماء وعدم الانتماء يقاس بمعيار "الميز العنصري"
Frantz FANON disait que : "Le racisme c'est la valorisation des différences!"

مفعوص زرداشتي a dit…

vraiment c'est inadmissible !!!!!
un sujet soi disant préparé et contrôlé par des inspecteurs et puis on trouve une faute aussi flagrante surtout lorsqu'il s'agit d'une élite qui va accéder au collège pilote !!!
apparemment le sujet ma3moul fi toilette wala chnia 7keythom !!

DIDON a dit…

7keytou (son histoire) est très claire mais le plus beau c'est que le ministère a reconnu la faute puis a décidé d'annuler l'exercice n°3 weya ness ma ken bess! tu vois!
reconnaître sa faute n'est pas une priorité, la priorité est de chercher pourquoi et comment la faute est survenue et prendre des mesures "publiques" contre de telles fautes!
lakin yinou! douwiw!

عين حمئ a dit…

رابط تحمبل كتاب
الراجم أو فضيحة المسلمين لكاتبه
الراوندي حميد العنزي

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أبو قثم