jeudi 4 juin 2009

Femme fragile ou fragilisée ?

En lisant ce poste de « Mon Assir » je me suis rappelée un proverbe qui dit : " finnehar debba wa fillil chebba !" C’est-à-dire que la meilleure des femmes est celle qui soit pendant la journée l’animal de toutes les corvées et la nuit la belle et raffinée compagne au lit prête toujours à rassasier les envies interminables de son maître mari. Comme si il n’a rien à partagé avec elle que ce corps à corps.

Une femme, une fois mariée et surtout ayant la charge des enfants et du foyer, qu’elle travaille ou qu’elle ne travaille pas, ses responsabilités sont aussi variées, aussi pénibles et aussi assujettissantes mais que nous les femmes on arrive à supporter que ce soit par amour ou par stupidité le fait est là ! Ce fait qu’on peut résumer comme suit : “ Des maris réconfortés dans la distribution sociale des rôles, entre hommes et femmes, ne se dérangent pas la conscience pour faire évoluer des notions et des concepts culturelles séculaires.”

Alors, que font les femmes ? Seules avec leurs maris, elles se débrouillent tant bien que mal pour faire marcher le train train du quotidien ! Mais ce qui reste à débloquer chez elles, quelque soit sa mentalité et ses convictions, c’est de les convaincre que ce qu’elles vivent chez elles avec leur maris ne fait pas partie de la vie privée mais au contraire il fait partie des symptômes d’un malaise social qu’il faut travailler pour retrouver un certain équilibre autour d’une partialité et équité à construire. Ce travail n’est possible qu’avec l’éducation, le débat social, l’engagement, le courage de dire haut et fort: “J’en ai assez !”

Mais ce qui m’a aussi incité à réagir c’est l’article qui va suivre, écrit par Hechmi KHALLADI, paru le 27 février 2009 dans le journal “LE TEMPS” un article qui m’a branché jusqu’à la fin pour m’exploser dans la figure avec une interrogation à la fin qui m’a figer l’esprit ! À qui je veux bien rétorquer ma pensée: “ Je pense que, au contraire les femmes ont beaucoup évoluées et sont de conditions brimées et asservies mais prêtent à assumer le présent et le futur avec rigueur et ténacité ce qui n’est pas le cas des hommes ! alors, dire qu’elles sont devenues « fragile » revient à les rabaisser selon la vision « des maîtres ».

Bonne lecture :

Posté le vendredi 27 février 2009 |


La femme active, quand elle est mère, est exposée à une double fatigue : elle s'épuise sur le lieu du travail et doit s'exténuer davantage une fois rentrée au foyer. C'est que la maternité est devenue une tâche très pénible et difficile à supporter par la majorité des femmes qui se trouvent souvent entre le marteau et l'enclume :

s'acquitter des obligations professionnelles et accomplir les tâches domestiques. Il faut beaucoup d'effort, de patience et d'abnégation de la part d'une mère de famille pour parvenir à assurer un certain équilibre entre ces différents rôles qu'elle doit jouer dans la famille et dans la société. Une équation d'autant plus difficile à résoudre que plusieurs cas d'épuisement et de stress peuvent se manifester chez ces femmes-mères.
Chaque soir, après une longue journée de travail, la femme-mère rentre fatiguée. Souvent, c'est elle qui doit ramasser, chemin faisant, les gosses à la crèche ou à la garderie, parce que Monsieur n'a pas de temps ou rentre un peu tard, après avoir passé au café ou au bar en compagnie de collègues ou d'amis, histoire d'oublier pour quelques moments le stress du travail. Entre-temps, c'est la mère qui s'occupe de tout au foyer : voici le bébé à changer, le cadet qui a mal à la tête qu'il faut soigner, l'aîné qu'il faut aider à faire ses devoirs, les chambres laissées le matin en désordre qu'il faut ranger, la poubelle qu'il faut sortir à une heure fixe, le dîner à préparer, le bébé à faire manger et à mettre au lit... Une vraie corvée quotidienne à laquelle est soumise une femme, surtout quand elle n'est pas aidée par son mari. Si certaines femmes supportent tant bien que mal de telles besognes et les font de bon cœur et avec un certain plaisir, d'autres, au contraire, ne tiennent pas le coup et finissent par craquer. C'est un rythme infernal qui ne laisse pas ces femmes-mères à s'adonner à leurs loisirs pour jouir de moments de soulagement et de plaisir et prendre son temps et s'accorder un peu de repos. Même si certaines mères s'y résignent dans le but d'assurer le bonheur et le bien-être de la famille, la maternité peut exposer certaines femmes à l'épuisement, au surmenage physique et intellectuel. Il est temps de reconnaître que le fait d'être mère est en soi un métier très fatigant, quoique non rémunéré, et qui peut mener certaines mères à la déception et au burn-out (ce concept est de plus en plus utilisé pour les personnes engagées dans des activités où elles se donnent aux autres sans retenue, comme les infirmières et les mères de famille). Le secours du mari dans ce cas est indispensable : un mari peut faire beaucoup de choses à la maison. A défaut d'assistance, il suffirait de temps en temps d'une reconnaissance ou d'une récompense de la part des hommes pour ce travail accompli et ces sacrifices faits par la femme-mère. Mais, que dire des hommes qui laissent leurs femmes exécuter des travaux essentiellement et strictement destinés aux hommes ?

Femmes au foyer ou au travail : même stress
Cependant, on peut dire que le syndrome d'épuisement maternel concerne autant, si ce n'est plus, les mères au foyer que celles qui exercent une activité professionnelle en dehors de la maison. Il y a pas mal de femmes chez nous qui ne travaillent pas à l'extérieur et dont la seule occupation est centrée sur les tâches domestiques. Ces femmes sont également exposées à l'épuisement causé non seulement par l'accomplissement des travaux ménagers interminables, mais aussi de la routine et de la monotonie de la vie menée par ces femmes : le linge à laver, à repasser, les courses, le ménage, les repas à préparer, les enfants à amener à l'école... A force de faire quotidiennement les mêmes gestes presque à la même heure, elles finissent par s'ennuyer et se mécontenter de leur train de vie qui ne change pas d'un iota. La majorité de ces femmes recourent aux feuilletons télévisés pour compenser leur fatigue et vivre quelques moments de plaisir en admirant les héros et les héroïnes des séries turques, actuellement en vogue. Mais ces mères au foyer souffrent en outre d'un manque de reconnaissance de la part de leur conjoint et peut-être de la société tout entière qui les juge souvent en tant que femmes non-productives et donc insignifiantes. Il est vrai que les femmes actives dépensent plus d'énergie (à l'intérieur et à l'extérieur), ce qui les rend plus exposées au stress et à toutes sortes de traumatismes dus aux tracas domestiques et professionnels. Ces dernières trouvent toujours des difficultés à concilier leurs obligations familiales et professionnelles. Les mères au foyer ne sont pourtant pas épargnées des dépressions qui, à la longue, peuvent les atteindre, à cause des tracasseries incessantes des enfants, des scènes de ménage déclenchées par un mari peu compréhensif ou non coopératif.

Le travail à mi-temps, est-ce la solution ?
Les mères au foyer se lamentent sur leur sort, la situation de celles qui travaillent à l'extérieur n'est pas toujours enviable. D'après les témoignages qu'on a recueillis auprès des femmes au foyer et d'autres travaillant en dehors de la maison, il paraît qu'aucune des deux catégories ne semble s'en sortir mieux que l'autre. Les unes et les autres sont débordées, épuisées, déprimées et souvent confrontées aux mêmes frustrations dues au manque de temps, d'aide et d'argent, auquel il faut ajouter les besoins et les caprices des enfants sans cesse croissants et qu'il faut satisfaire coûte que coûte sans oublier la cherté de la vie, ce qui accentue le stress quotidien et attise les malentendus entre les conjoints. La loi relative au travail à temps partiel pour les femmes actives ne semble pas avoir du succès auprès de ces femmes; le nombre de femmes ayant accepté de travailler à mi-temps reste très réduit par rapport à la masse laborieuse féminine. Pourtant, ce régime a bien marché dans certains pays et fait l'objet d'une revendication syndicale chez d'autres, pour les avantages que la femme-mère pourrait en tirer, surtout que tuniZien gagné pourrait se consacrer à l'éducation des enfants qui ont vraiment besoin de la proximité maternelle pour leur épanouissement. Les raisons sont multiples. Les premiers arguments qu'elles avancent sont toujours d'ordre financier : il n'y a pas assez d'argent pour pouvoir joindre les deux bouts. D'autres femmes justifient leur refus au travail à temps partiel par les fonctions éminentes qu'elles occupent et qui nécessitent leur présence à plein temps. D'autres ont des justifications tout à fait personnelles. Si toutes les mères d'aujourd'hui, qu'elles soient au foyer ou au travail, ont de bonnes raisons d'être fatiguées et d'être insatisfaites de leur train de vie, cela nous permettrait, à juste titre, de glorifier nos mères et nos grands-mères qui ont dû endurer toutes les souffrances et toutes les misères pour avoir bien assumé leur état de maternité sans jamais se plaindre des vicissitudes du temps. Décidément, tout a l'air de changer, même le fait d'être mère ! Les nouvelles générations de femmes sont-elles si fragiles qu'elles supportent mal d'être à la fois femmes et mères ? Pourtant, la maternité est la source de tous les bonheurs !
voici le lien :Hechmi KHALLADI


1 commentaire:

DIDON a dit…

مرحبا بك يا تونسي ويا حر
وينك ؟ وشني هل غبية ؟
على كل مرحبا بكل الاحرار مثلك .