| 
La femme active, quand elle est mère, est exposée à une double fatigue   : elle s'épuise sur le lieu du travail et doit s'exténuer davantage une fois   rentrée au foyer. C'est que la maternité est devenue une tâche très pénible   et difficile à supporter par la majorité des femmes qui se trouvent souvent   entre le marteau et l'enclume :
 
 s'acquitter des obligations professionnelles et accomplir les tâches   domestiques. Il faut beaucoup d'effort, de patience et d'abnégation de la   part d'une mère de famille pour parvenir à assurer un certain équilibre entre   ces différents rôles qu'elle doit jouer dans la famille et dans la société.   Une équation d'autant plus difficile à résoudre que plusieurs cas   d'épuisement et de stress peuvent se manifester chez ces femmes-mères.
 Chaque soir, après une longue journée de travail, la femme-mère rentre   fatiguée. Souvent, c'est elle qui doit ramasser, chemin faisant, les gosses à   la crèche ou à la garderie, parce que Monsieur n'a pas de temps ou rentre un   peu tard, après avoir passé au café ou au bar en compagnie de collègues ou   d'amis, histoire d'oublier pour quelques moments le stress du travail.   Entre-temps, c'est la mère qui s'occupe de tout au foyer : voici le bébé à   changer, le cadet qui a mal à la tête qu'il faut soigner, l'aîné qu'il faut   aider à faire ses devoirs, les chambres laissées le matin en désordre qu'il   faut ranger, la poubelle qu'il faut sortir à une heure fixe, le dîner à préparer,   le bébé à faire manger et à mettre au lit... Une vraie corvée quotidienne à   laquelle est soumise une femme, surtout quand elle n'est pas aidée par son   mari. Si certaines femmes supportent tant bien que mal de telles besognes et   les font de bon cœur et avec un certain plaisir, d'autres, au contraire, ne   tiennent pas le coup et finissent par craquer. C'est un rythme infernal qui   ne laisse pas ces femmes-mères à s'adonner à leurs loisirs pour jouir de   moments de soulagement et de plaisir et prendre son temps et s'accorder un   peu de repos. Même si certaines mères s'y résignent dans le but d'assurer le   bonheur et le bien-être de la famille, la maternité peut exposer certaines   femmes à l'épuisement, au surmenage physique et intellectuel. Il est temps   de reconnaître que le fait d'être mère est en soi un métier très fatigant,   quoique non rémunéré, et qui peut mener certaines mères à la déception et au   burn-out (ce concept est de plus en plus utilisé pour les personnes   engagées dans des activités où elles se donnent aux autres sans retenue,   comme les infirmières et les mères de famille). Le secours du mari dans ce   cas est indispensable : un mari peut faire beaucoup de choses à la maison. A   défaut d'assistance, il suffirait de temps en temps d'une reconnaissance ou d'une   récompense de la part des hommes pour ce travail accompli et ces sacrifices   faits par la femme-mère. Mais, que dire des hommes qui laissent leurs femmes   exécuter des travaux essentiellement et strictement destinés aux hommes ?
 
 Femmes au foyer ou au travail : même   stress
 Cependant, on peut dire que le syndrome d'épuisement maternel concerne   autant, si ce n'est plus, les mères au foyer que celles qui exercent une   activité professionnelle en dehors de la maison. Il y a pas mal de femmes   chez nous qui ne travaillent pas à l'extérieur et dont la seule occupation   est centrée sur les tâches domestiques. Ces femmes sont également exposées à   l'épuisement causé non seulement par l'accomplissement des travaux ménagers   interminables, mais aussi de la routine et de la monotonie de la vie menée   par ces femmes : le linge à laver, à repasser, les courses, le ménage, les   repas à préparer, les enfants à amener à l'école... A force de faire   quotidiennement les mêmes gestes presque à la même heure, elles finissent par   s'ennuyer et se mécontenter de leur train de vie qui ne change pas d'un iota.   La majorité de ces femmes recourent aux feuilletons télévisés pour compenser   leur fatigue et vivre quelques moments de plaisir en admirant les héros et   les héroïnes des séries turques, actuellement en vogue. Mais ces mères au   foyer souffrent en outre d'un manque de reconnaissance de la part de leur   conjoint et peut-être de la société tout entière qui les juge souvent en tant   que femmes non-productives et donc insignifiantes. Il est vrai que les femmes   actives dépensent plus d'énergie (à l'intérieur et à l'extérieur), ce qui les   rend plus exposées au stress et à toutes sortes de traumatismes dus aux   tracas domestiques et professionnels. Ces dernières trouvent toujours des difficultés   à concilier leurs obligations familiales et professionnelles. Les mères au   foyer ne sont pourtant pas épargnées des dépressions qui, à la longue,   peuvent les atteindre, à cause des tracasseries incessantes des enfants, des   scènes de ménage déclenchées par un mari peu compréhensif ou non coopératif.
 
 Le travail à mi-temps, est-ce la solution ?
 Les mères au foyer se lamentent sur leur sort, la situation de   celles qui travaillent à l'extérieur n'est pas toujours enviable. D'après   les témoignages qu'on a recueillis auprès des femmes au foyer et d'autres   travaillant en dehors de la maison, il paraît qu'aucune des deux catégories   ne semble s'en sortir mieux que l'autre. Les unes et les autres sont   débordées, épuisées, déprimées et souvent confrontées aux mêmes frustrations   dues au manque de temps, d'aide et d'argent, auquel il faut ajouter les   besoins et les caprices des enfants sans cesse croissants et qu'il faut   satisfaire coûte que coûte sans oublier la cherté de la vie, ce qui accentue   le stress quotidien et attise les malentendus entre les conjoints. La loi   relative au travail à temps partiel pour les femmes actives ne semble pas   avoir du succès auprès de ces femmes; le nombre de femmes ayant accepté de   travailler à mi-temps reste très réduit par rapport à la masse laborieuse   féminine. Pourtant, ce régime a bien marché dans certains pays et fait   l'objet d'une revendication syndicale chez d'autres, pour les avantages que   la femme-mère pourrait en tirer, surtout que tuniZien gagné pourrait se   consacrer à l'éducation des enfants qui ont vraiment besoin de la proximité   maternelle pour leur épanouissement. Les raisons sont multiples. Les premiers   arguments qu'elles avancent sont toujours d'ordre financier : il n'y a pas   assez d'argent pour pouvoir joindre les deux bouts. D'autres femmes   justifient leur refus au travail à temps partiel par les fonctions éminentes   qu'elles occupent et qui nécessitent leur présence à plein temps. D'autres   ont des justifications tout à fait personnelles. Si toutes les mères d'aujourd'hui,   qu'elles soient au foyer ou au travail, ont de bonnes raisons d'être   fatiguées et d'être insatisfaites de leur train de vie, cela nous   permettrait, à juste titre, de glorifier nos mères et nos grands-mères qui   ont dû endurer toutes les souffrances et toutes les misères pour avoir bien   assumé leur état de maternité sans jamais se plaindre des vicissitudes du   temps. Décidément, tout a l'air de changer, même le fait d'être mère ! Les   nouvelles générations de femmes sont-elles si fragiles qu'elles supportent   mal d'être à la fois femmes et mères ? Pourtant, la maternité est la source   de tous les bonheurs !
 voici le lien :Hechmi   KHALLADI
 
 
 
 | 
 
1 commentaire:
مرحبا بك يا تونسي ويا حر
وينك ؟ وشني هل غبية ؟
على كل مرحبا بكل الاحرار مثلك .
Enregistrer un commentaire